- mar 13 avril 2021
- Bibliothèque
- #bibliothèque, #fabrication
Enfin, le montage commence !
Pour ce faire, j’ai commencé par tracer des lignes pour placer les gabarits à la bonne place. J’ai donc mesuré à partir du bout du montant, selon le plan. Bien sûr, j’ai tracé la ligne la plus perpendiculaire possible avec le bord de la planche (avec une équerre), puis j’ai tracé une nouvelle ligne à 2 cm de l’autre, qui va me servir de repère pour la prochaine tablette. En fait, si on voulait être précis, on aurait tracé la deuxième ligne à 1,9 cm puisque les tablettes faisaient un peu moins que 2 cm. Mais comme on est un peu flemmard parfois et qu’on a hâte que ça avance, on tourne les coins ronds.
Notez que j’ai continué les deux lignes sur le bord du montant, ceci afin de les poursuivre sur l’endos, ceci afin de savoir où mettre les vis pour ne pas qu’elles tombent à côté de la tablette, ça aurait fait mauvais genre. Genre du gars qui n’y connait rien. Alors que le débutant n’y connait pas rien, il n’a juste pas encore découvert les secrets de son art, c’est différent.
Alors, je ne sais plus si je l’avais dit, mais j’ai décidé de coller ET visser les tablettes. Pour plusieurs raisons. La première est que je ne veux pas que ça bouge. La deuxième est que, quand on colle, il faut mettre des serres. Comme je trouvais ça compliqué, je me suis dit que les vis allaient faire office de serrage. Et la troisième raison est plus rationnelle. En effet, le sablage des montants n’est pas parfait (Bouh ! Remboursez !), et donc, il est possible que certaines tablettes ne s’ajustent pas bien avec le montant et donc ne collent pas bien. Donc, des vis en plus.
J’ai mis en place le premier gabarit, en l’alignant sur le trait et en m’assurant qu’il est bien perpendiculaire au bord. Puis, j’ai bien attaché le gabarit pour qu’il ne bouge pas.
Le deuxième gabarit était plus facile à placer: il suffit de placer la tablette contre le premier gabarit (bien aligné sur les bords du montant), puis de placer le deuxième gabarit contre la tablette. Facile ! Notez que les gabarits ne sont pas alignés sur les bords, c’est important.
Aller ! Par acquit de conscience, j’ai quand même vérifié que tout était bien perpendiculaire. Et ça l’est. On peut voir dans la photo suivante, l’importance de ne pas coller les gabarits aux bords : c’est pour pouvoir placer une équerre pour vérifier si tout est conforme.
Et là, je colle. Eh non, pauvre fou ! Si tu avais bien regardé les images, tu aurais dû t’apercevoir que les gabarits sont en bois. Et tu devrais savoir après avoir lu mes palpitantes aventures que la colle, ça déborde. Et donc par déduction qu’elle va aussi coller le gabarit. TRÈS mauvaise idée. Ou très bonne, selon le style qu’on veut donner au résultat final.
Devant ce désastre annoncé, il a fallu que je trouve une solution pour éviter que la colle ne touche le gabarit. J’ai testé deux approches : le scotch vert et le film plastique.
Le résultat est que le scotch vert, ben, ça ne colle pas vraiment mais un peu quand même. Donc, j’ai décidé de protéger mes gabarits avec du film plastique.
Et cette fois, ça y est, je me suis mis au véritable montage, collage, vissage.
Pour le véritable montage, la procédure est la même que pour le faux montage d’en début d’article, mais en posant la colle sur le bord de la tablette après la pose du premier gabarit. Une fois que tout est en place et avant que la colle ne sèche, on fait pivoter la bibliothèque d’un quart de tour pour faire apparaitre le dos du montant. Et c’est là qu’on est bien content d’avoir tracé les lignes pour indiquer où visser. Sans ça, les 15 minutes de délai avant que la colle ne sèche ne permettent pas de tracer les lignes ET visser.
Donc, le principe du vissage est simple. Tout d’abord, il faut des vis de la bonne longueur. Tel que je l’avais mentionné précédemment, il faut que deux tiers de la vis se retrouvent dans la partie en arrière.
Bon, ok, ici c’est pas deux tiers, mais plutôt la moitié. Mais, de un, des vis à plancher, c’est de longueur fixe et de deux, y’a de la colle en plus. Alors, bon, on va dire que c’est correct.
Puis, pour faire les trous, il fallait une mèche de la bonne longueur. Alors, cette fois, au lieu d’y aller avec le scotch vert, j’avais décidé d’investir dans un … hum… un truc… mince comment ça s’appelle déjà, le machin qui bloque la profondeur du trou ? Ah oui, une bague d’arrêt. Cet outil permet, en se fixant sur une mèche, de percer à la bonne profondeur.
Alors, pour la position des trous, j’y suis allé un peu à l’œil. J’avais décidé de mettre quatre vis par tablette par côté. Donc, pour faire les quatre trous, je me suis arrangé pour qu’ils soient plus ou moins répartis et qu’ils ne tombent pas sur un collage. Rien de très scientifique dans cette étape. Ah oui quand même, il fallait qu’ils soient en face de la tablette et donc le plus au milieu possible des lignes.
Une fois que les trous étaient percés, il a fallu faire les trous de tête.
Pas très difficile non plus. Je me suis juste assuré que les têtes rentraient bien pour qu’elles arrivent au ras de la planche.
Et voilà, une fois les vis vissées, il ne restait plus qu’à attendre que ça sèche, et à nettoyer les restes de colles.
Le nettoyage de la colle ne fut pas aussi simple que pour les planches droites. Ici, c’était à angle droit et le sablage allait être plus pénible pour arriver vraiment proche du bord. D’ailleurs, ça a provoqué quelques petits défauts mais on verra ça pendant la finition. Donc, nettoyage avec beaucoup d’eau et grattage de colle.
Notez que je n’ai pu qu’en coller une à la fois, à cause du fait que je n’ai fabriqué que deux gabarits et au vu de la quantité de serres que ça prend. Donc, c’est plus long.
On s’arrête là pour aujourd’hui. La prochaine fois, vous verrez comment, une fois les tablettes collées à un bord, il faut coller l’autre bord. Et, ça, c’est pareil que tout le reste, c’est sportif.