- mar 03 novembre 2020
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- #bibliothèque, #fabrication
Enfin ! Après de nombreux essais, j’ai pu me mettre à la véritable construction. Bon, ok, avant ça comptait quand même, mais j’avoue que toutes les étapes de préparation ont été longues.
Étant donné que mes planches sont bien collées, que j’ai déterminé la largeur de coupe, que les gabarits sont construits, je peux enfin commencer à couper les planches en largeur. En effet, comme vous pouvez vous en douter, le collage de planches de largeurs différentes m’oblige à rétrécir la largeur, une fois collée. Pour cela, je vais utiliser un banc de scie, car il est très difficile, voire impossible, de couper parfaitement droit avec une scie circulaire sur une longueur de 2 m 50 cm. En plus, il est nécessaire que toutes les planches finales aient la même largeur, sinon, les tablettes ou les montants verticaux n’arriveront pas exactement au même niveau.
Donc, tout d’abord, je mesure, grâce au gabarit de profondeur, la largeur de coupe sur le banc de scie.
Le problème des gros outils à ma disposition, c’est qu’ils mesurent les distances en système impérial uniquement. Donc, je prends une photo pour me rappeler à quelle distance placer le guide. Mais, comme on le verra plus tard, ce n’était pas très utile.
Et c’est parti pour la coupe. Je n’ai malheureusement pas de photo à montrer pour cette étape, car au vue de la longueur des planches et de l’inexperience dans ce domaine, il a fallu être deux pour couper : un qui pousse et qui s’assure que la planche reste bien collée au guide en entrant sur le banc de scie et l’autre qui récupère la planche de l’autre coté et qui s’assure qu’elle reste bien collée au guide en sortant du banc de scie. Donc personne pour prendre des photos. Par contre, j’ai un résultat.
Hum. C’était la première et le résultat n’est pas vraiment parfait. À un moment, la planche s’est levée un peu et la coupe s’est mal faite.
Pour la largeur, c’est pas si mal. Un bonne partie de la planche est coupée exactement à 322 mm. Par contre, à la fin de la coupe, je n’ai pas réussi à garder la planche alignée sur le guide et la largeur s’en est ressentie : la largeur au bout de la planche est de 320 mm seulement.
Vous allez me dire que pour 2 mm, ce n’est pas grave. Mais en fait si, et ce, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, comme on le verra plus tard (on verra beaucoup de choses plus tard !), même si les planches sont coupées exactement à la même largeur, l’imprécision de l’assemblage et de l’installation dans la cage d’escalier font en sorte que les erreurs s’amplifient. Donc, il vaut mieux rester précis dès le début. L’autre raison, c’est le gabarit.
L’objectif du gabarit était de ne pas avoir à placer le gabarit d’équerre à chaque fois. Il est fabriqué de façon à rester perpendiculaire (et non péremptoire) aux bords de la planche en s’accotant dessus. Cependant, comme on peut le voir sur la photo précédente, les 2 mm d’écart font en sorte qu’il y a un jeu trop grand pour qu’il reste perpendiculaire.
Dernier petit problème (avant le prochain) dont je veux parler : la coupe n’est pas très belle. J’ignore si c’est à cause du fait que je ne poussais pas la planche uniformément ou bien si c’est parce qu’elle n’était pas toujours parallèle à la scie (ou les deux raisons), mais ça a laissé des traces de lame et ça a noirci par endroit.
Bon, mais quand même le résultat n’est pas si mal que ça. Donc, après avoir coupé en longueur, il a fallu couper en largeur. Grâce au gabarit, c’est assez simple. Tout d’abord, on coupe le bout, en en enlevant le moins possible.
Le résultat de cette coupe est que c’est bien droit mais pour une raison que j’ignore, la coupe n’est pas parfaitement au ras du gabarit. C’est un peu fâcheux, mais j’ai l’impression qu’il faudra que je vive avec.
Ensuite, j’ai mesuré la longueur selon mon plan, en prenant 3 points avec mon ruban à mesurer, puis avec une équerre, j’ai tracé une ligne perpendiculaire qui passe par les 3 points. Si la droite ne passe pas par les 3 points, c’est très certainement que la coupe précédente n’était pas perpendiculaire non plus. Pour tracer correctement la ligne, il faut poser son équerre sur la tranche correctement planée de la planche et pas sur la tranche qui vient d’être coupée. En effet, à cause des traces de scie, il est possible que l’équerre se soit pas perpendiculaire et donc, que la ligne ne soit pas correctement tracée. Ici, je n’ai pas eu tous ces problèmes. Alors pourquoi je vous en parle ? Aucune idée. Peut-être pour ne pas oublier d’en parler plus tard.
Une fois la ligne tracée, j’ai placé mon gabarit de coupe sur la ligne.
Avec du recul, l’installation pour la coupe consistait à placer le gabarit sur la planche, à le fixer avec des serre-joints, puis à fixer la planche sur le support pour ne pas qu’elle bouge. Notez que la coupe va passer entre les deux parties de mon support pour que la planche soit fixée de chaque côté de la coupe afin d’éviter qu’elle ne tombe une fois la coupe effectuée. Bon, ça peut sembler élémentaire, mais de un, je suis un débutant, donc rien n’est élémentaire, et de deux, c’est mon blogue, j’écris ce que je veux. Regardez : “ce que je veux”… et vous ne pouvez rien y faire.
Hum, bon. Autre point à noter, c’est la présence d’un morceau de bois entre la planche et le serre-joint. Étant donné qu’ici, j’ai utilisé des serre-joints avec le bout en métal, j’avais peur que ça abime la planche. Donc je l’ai protégée. En pratique, je n’ai pas continué cette technique pendant très longtemps puisque j’ai utilisé d’autres serre-joints avec le bout en plastique et que je me suis aperçu que comme je re-sablais pendant la finition, ce genre de traces allaient disparaitre de toute façon.
Malgré toutes mes précautions, la finition de la coupe laisse des éclats. Est-ce que c’est normal ? Est-ce dû à ma lame ? À ma technique ? Est-ce que l’extinction des dinosaures à un rapport avec mon problème ? Vous n’aurez pas la réponse à toutes ces questions, puisque, de un, je ne les aies pas non plus, de deux, il faudrait que je fasse des recherches et j’ai la flemme, et de trois, un bon coup de sablage et il n’y parait plus. Donc peut-être plus tard.
Cependant, la coupe est belle quand même.
Par acquis de conscience, je vérifie la longueur dans l’escalier. Ça fonctionne.
Voici donc la première planche collée et coupée à la bonne longueur. Il en reste beaucoup à faire mais l’avantage, c’est que le principe reste le même avec toutes les autres. Avec quelques subtilités quand même, que je présenterai dans le prochain épisode.