- dim 04 août 2019
- Bibliothèque
- #bibliothèque, #essais
Pour la construction de la bibliothèque, la première question qui s’est posée était de savoir quel bois utiliser. Ayant un escalier en chêne, il était exclu d’utiliser des matériaux tels que la mélamine ou le MDF, que je juge (peut-être à tort) pas trop écologiques. De plus, le contraste aurait été trop fort avec ce genre de bois. En fait, je voulais la réaliser en bois franc pour une question de style et pour avoir un bois le plus local possible.
Bon, après, le bois franc, c’est plus cher. Pour ne pas me ruiner, j’ai décidé de partir sur du chêne ou du merisier. Mais pour décider quel bois choisir entre les deux, il me fallait choisir la finition que je voulais mettre.
Choix de finition
Toujours pour des questions écologiques, je voulais rester le plus naturel possible. J’ai donc exclu les vernis et autres teintures. Mon choix se fera plutôt entre différentes huiles : l’huile d’abrasin, l’huile de lin et l’huile de citron. L’huile d’abrasin, parce que je l’avais déjà utilisée sur un autre projet de restauration de chaises; l’huile de lin, parce que j’en avait un reste dans un pot donné par quelqu’un qui ne jure que par ça et l’huile de citron, parce que j’en avais entendu parler je ne sais plus trop où.

3 huiles à tester
Comme je ne savais pas trop quel aspect donner à ma bibliothèque, j’en ai profité pour faire quelques essais de sablage en même temps.
Donc, première étape, j’achète 3 planches de merisier à la quincaillerie du coin.

Sur chaque planche, je fais des sections pour tester différentes huiles, sablages et techniques, en notant sur la tranche la finition que la section va avoir. Les choix de sablages sont : aucun (environ 80 selon mes tests), 120, 220, 600 et 1200. Chaque section a été sablée avec des grains de plus en plus fins. Les choix d’huile, j’en ai parlé. Et la 3e planche, je l’ai faite au 220, 600 et 1200 mais en passant un linge mouillé avant le sablage à 220 pour voir la différence. J’avais vu cette technique dans une vidéo et je voulais comprendre ce que ça pouvait donner.

Plein de sections à huiler
Après des étapes de sablage, huilage (3 couches), le résultat apparaît, magnifique :

Plein de sections huilées
Les huiles ont été appliquées pures, sans solvant aux agrumes. Il paraît que c’est plus long à sécher mais comme j’ai tout mon temps, ça ne me gêne pas. J’essaierai peut-être avec le solvant pour voir la différence mais je n’en suis pas sûr. Les petits collants verts permettent de comparer la planche avant et après l’huile.

Sans collants verts
À cette étape, j’exclus l’huile de lin. Déjà parce que je suis traumatisé par les histoires de chiffons imbibés qui prennent en feu et aussi parce que mon huile de lin était peut-être un peu vieille et avait plein de particules qui ont rendu son application plus difficile. Il reste donc l’huile d’abrasin et l’huile de citron qui, ma foi, donnent un résultat très semblable. Au vu de la facilité d’application et de la bonne odeur, j’ai choisi de partir sur l’huile de citron. Mais selon Thalès, le temps met tout en lumière, et c’est ce qui est arrivé quelques mois après, au moment d’écrire ce texte [1].
À noter que pour le sablage, je suis vraiment fan du grain 600. C’est avec ça que j’ai fini mes chaises et ça donne un résultat vraiment doux. Le grain 1200 donne aussi un résultat plus doux, mais est-ce que ça vaut la peine ? C’est pas sûr. Pour l’instant, je vais partir sur du grain 600 avec le linge mouillé. Avec un bémol : il faudra que je revois la technique d’application de l’huile car il semble, selon les commentaires d’experts ou de gens plus expérimentés que moi (c’est pas dur) qu’un grain trop fin empêche l’huile de pénétrer. À suivre…
Choix du bois
Avec tout ça, je n’ai toujours par choisi le bois. Pour cela, j’ai acheté une autre planche de merisier et une planche de chêne et je recommence le processus avec seulement l’huile d’abrasin, l’huile de citron et les sablages 220, 600 et 1200 et le linge mouillé.

2 planches chêne et merisier

2 planches chêne et merisier huilés
Après comparaison dans la cage d’escalier, le chêne paraît trop chargé et je crains qu’il n’y ait pas de contraste avec l’escalier. Le merisier quant à lui, est un peu plus neutre avec parfois des teintes plus foncés selon les planches. Il paraîtra mieux. Et en plus il est moins cher.
Où se fournir en bois ?
C’est donc à ce moment que la question du prix est arrivé sur la table. Se fournir à la quincaillerie du coin et c’est la ruine assurée. Oui, les planches sont très droites, très belles, toutes de la même largeur mais aussi pas mal chères. J’ai donc décidé de me fournir directement auprès d’un vendeur de planches de bois brut qui pourra les planer. Au final, ça revient moins cher. C’est sûr que les planches ne seront pas de largeur standard et auront des défauts, mais je sauverai quand même de l’argent. Donc me voilà décidé.
[1] | En effet, après quelques mois, le vieillissement des huiles a apporté certaines subtilités et me font revoir mon choix. Au moment de rédiger ce texte, je ne suis plus trop sûr si je vais utiliser l’huile d’abrasin (qui est référencée comme finition) ou l’huile de citron (qui, elle, est plutôt référencée comme entretien du bois). De plus l’huile de citron s’est éclaircie. |

Quelques mois plus tard, les couleurs ont changé, l’huile de citron est devenue plus claire (évaporation ?).